jeudi 9 juillet 2015

L'écoute active, comment la pratiquer ?


L’écoute active ou encore écoute bienveillante est une technique d’écoute développée par le psychologue Carl Rogers pour servir la relation d’aide.
Ecouter activement est difficile, cela va à l’encontre de nos habitudes, et implique une réelle disponibilité à la parole de l’autre. 
Cette technique est relativement complexe. Voici quelques indications qui vous permettront de la mettre en pratique.

Mettre en pratique l’écoute active :

Pour commencer, il est important de comprendre ce qu’est et n’est pas l’écoute.

Ecouter n’est pas avoir une conversation.
La conversation est un échange d’informations ou de point de vue. Elle est importante dans votre rôle d’aidant, elle vous permet d’apporter des nouvelles de l’extérieur. C’est un échange mais ça n’est pas de l’écoute.
L’écoute c’est être attentif à ce que dit l’autre.
L’écoute active consiste à écouter son interlocuteur avec attention et à lui retourner ce qu’il dit (pensées) et ressent (sentiments) sans jugement. Il s’agit de faire un reflet neutre de son propos plutôt que de donner son propre avis. 
Prenons un exemple : 

« Tu es déçu de ne pas avoir été promu. »

Paul : - Je n’ai pas été promu. J’ai travaillé d’arrache-pied et je n’ai même pas été remercié par mon chef. 
Pierre : - Ne t’en fais pas. Il ne remercie jamais personne. Tu t’y feras. 
André : - Ce n’est pas si grave. Tu sera promu à la prochaine occasion. 
Jacques : - Tu devrais être content d’'avoir un travail, plutôt que de te plaindre. 
Thomas : - Tu es déçu de ne pas avoir été promu. Tu aurais au moins aimé être remercié pour tes efforts. 

Dans cette séquence, Paul exprime sa déception suite à sa non-promotion. Pierre et André tentent eux de minimiser l’impact de ce qui est arrivé. C’est une réponse très courante. Elle se fonde probablement sur de bonnes intentions, mais elle ne favorise guère la communication. Quant à Jacques, il en profite pour essayer de culpabiliser Paul. Ces trois répliques ont en commun le message implicite suivant : « Tu ne devrais pas ressentir ce que tu ressens ! ». C’est pour cela qu’elles ne favorisent pas l’ouverture ultérieure de Paul. Tout autre est la réponse de Thomas. Il ne juge pas. Il reflète la déception de Paul, sans lui dire comment il devrait réagir. Ainsi, Paul peut se sentir non seulement écouté, mais peut-être aussi compris. 
Pour résumer, l’écoute active n’est pas la simple répétition des mots employés par l’interlocuteur. Elle est plutôt le reflet de ses pensées et sentiments, sans jugement de valeur. Elle permet de minimiser le risque de malentendus tout en offrant un cadre sécurisant où l’autre peut s’exprimer sans peur d’être jugé. 

Pour pratiquer l’écoute active, vous devez :

– Cesser toute activité. Adopter une attitude physique de disponibilité (ayez le visage ouvert, évitez les bras croisés, le regard fuyant …).
– Laisser la personne s’exprimer sans l’interrompre (« faire dire plutôt que dire »).
– Poser des questions ouvertes (les questions ouvertes sont des questions qui appellent des réponses plus amples qu’un simple « oui » ou « non ».)
– Donner des signes visuels et verbaux d’intérêt (hochements de tête, regard franc, assentiment …).
– Reformuler les propos de la personne avec ses propres termes (cela permet de montrer que vous êtes attentif et que vous avez bien compris).
– Reformuler  avec vos propres mots les propos de la personne (cela permet de mettre en valeur les propos de la personne, de lui renvoyer le sens de ce qu’elle a dit)
– Témoigner de l’empathie (pour cela vous devez prendre le temps de comprendre les raisonnements de la personne, sa logique afin de comprendre ses sentiments, ce qu’elle éprouve).
– Rester neutre et bienveillant.
Source : www.aidantattitude.fr

1 commentaire:

  1. Très Intéressant!!! Surtout en ce moment pendant nos accompagnements , thx ;-)

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